La RSE, qu'est-ce que c'est ?
Cet acronyme (RSE), c’est la Responsabilité Sociétale des Entreprises. C’est plus clair ? Pas vraiment, hein… ?
Bon, partons de la définition officielle :
“C’est la responsabilité d’une organisation vis-à-vis des impacts de ses décisions et de ses activités sur la société et sur l’environnement se traduisant par un comportement éthique et transparent.”
Cette définition, c’est la norme ISO 26000 qui nous la donne.
La norme ISO 26000… On vous arrête tout de suite : ce n’est pas le nom d’un robot de Star Wars. Il s’agit de la norme de référence de la RSE, qui est aussi la seule qui a une portée internationale. Elle a été élaborée en 2010, en concertation avec près de 90 pays à travers le monde, dont la France.
D’accord, mais ça sert à quoi ?
Cette norme garantit l’engagement d’une organisation en faveur du développement durable vis-à-vis de ses salariés, mais aussi de ses tierce-parties. Ce sont les entreprises qui décident de la mettre en place ou non : c’est une norme dite volontaire.
Quel intérêt pour les entreprises ?
Petit.e curieux.se !
Pour les entreprises, il a longtemps été question de performance économique : la réussite se lisait dans les rapports financiers. Aujourd’hui, il n’est plus seulement question de cela. La préservation des ressources (humaines, matérielles et immatérielles) doit être prise en compte pour viabiliser l’activité. Aussi, on constate que la RSE devient un levier de performance puissant.
Qui va doux va loin ! La RSE, ce n’est plus du développement durable dans l’entreprise, mais le développement de l’entreprise durablement.
Les 7 piliers de la RSE
Nous terminons cette petite définition de la RSE par la présentation de ses piliers, structurés par la désormais fameuse norme ISO 26000 :
- la gouvernance de l’organisation : pour un système hiérarchique responsable et transparent, dans lequel chacun peut s’exprimer.
- les droits de l’homme : en appliquant des actions internes et externes à l’organisation pour le respect des droits, l’identification et prévention des risques, la gestion des conflits, la remédiation, etc. *
- les relations et conditions de travail : une mise en place de conditions de travail équilibrées et justes pour tous, une écoute entre les différentes parties de l’organisation.
- l’environnement : en identifiant les sources de pollutions relatives à l’activité, en prenant en compte les mesures préventives des actions ainsi qu’en réfléchissant à la compensation des impacts.
- la loyauté des pratiques : mise en place du dispositif de lutte contre la corruption et la concurrence déloyale, le respect des droits de propriété intellectuelle, etc.*
- les questions relatives aux consommateurs : l’information donnée au consommateurs doit être juste et loyale pour préserver sa santé, sa sécurité, le respect de sa vie privée, ainsi que son accès aux produits et services.
- les communautés et le développement local : avec l’engagement sociétal de l’organisation, la prise en compte des contextes locaux et le développement des territoires.*
Un sujet (mal) connu ?
Derrière la notion de RSE, il y a une confusion pour une grande majorité des salariés.

D’après Cegos , 70% des collaborateurs connaissent la notion de RSE. Mais seuls 29% d’entre eux savent « précisément de quoi il s’agit ». Cette étude relève également la disparité du niveau de connaissance selon le statut : 59% des cadres supérieurs, 39% des managers, 22% des collaborateurs non-encadrants, 19% des ouvriers. Un pourcentage faible pour la majorité des salariés, non ?
Cette méconnaissance du sujet en interne (et de sa dimension stratégique, business) est réellement un problème à résoudre.
Les collaborateurs ont-ils confiance en la RSE ?
D’après une enquête d’Occurrence, les démarches se résument trop souvent à une somme d’actions ponctuelles (24%). Et seuls 8% des répondants pensent que la RSE a impacté le business model, 4% qu’elle a conduit à la création de nouvelles offres responsables.
L’impact des démarches est perçu comme limité sur les plans d’action (23%) et semble ne toucher que certaines fonctions (QHSE, achats, communication…) pour 56%.
L’ensemble des sujets et des actions de la RSE doit être compris et appliqué par tous les collaborateurs. En effet, celle-ci peut être bénéfique autant pour les salariés qu’à l’entreprise en elle-même. La notion de RSE est mobilisatrice : d’après l’étude de Cegos, 59% des collaborateurs estiment que les engagements de leur organisation en matière de RSE ont un impact positif sur leur motivation professionnelle.
Ainsi la RSE dans une entreprise peut être un levier de motivation et donc de performance. Eh oui, salariés mobilisés = salariés engagés !