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Philanthropie, responsabilité, durabilité, régénération… Les nuances de l’impact en entreprise.

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Dans la famille de l’impact, une foultitude de mots sont utilisés. Chacun a un sens qui lui est propre. Pour autant, même si le mot est utilisé à bon escient, il n’est pas toujours bien compris par celui qui l’entend. Par exemple, chez Génération Zhéros, nous travaillons à démocratiser le développement durable. D’expérience, quand on dit ça, on nous parle en retour d’écologie, voire de tri sélectif. Les dimensions sociale et économique du développement durable ne sont pas perçues.

Difficile de bien se comprendre quand on a chacun sa compréhension. Alors, voici un petit guide de l’impact positif des organisations.

Vous avez dit impact ?

Premier terme à définir : l’impact. Sa définition est simple : “effet produit”. Pourtant, ce n’est pas très clair pourquoi certaines entreprises se disent “à impact” et d’autres non. Car toute entreprise produit des effets sur son écosystème et son environnement. D’ailleurs, saviez-vous que la définition de l’entreprise a été revue dans le Code Civil avec la loi Pacte ? Dorénavant, chaque entreprise doit prendre en compte l’impact de ses activités : “La société est gérée dans son intérêt social, en prenant en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.”

Mais, revenons à la notion d’impact. L’impact peut être négatif (augmenter une pollution ou une inégalité…) ou positif (améliorer la santé des riverains, réduire les émissions…). Quand on parle d’entreprise à impact, c’est en fait sous-entendu qu’il s’agit d’entreprise à impact positif. Dans ce cas, il y a 2 façons de faire du positif : en réduisant les effets négatifs ou en augmentant les effets positifs.

Philanthropie et œuvres caritatives

La philanthropie est l’action de venir en aide aux autres de manière désintéressée. C’est la version corporate de la charité et des bonnes œuvres. D’ailleurs, charité et caritatif ont la même racine : l’amour. Souvent, l’action philanthropique est portée par une fondation d’entreprise qui va venir piloter les projets “désintéressés” que l’entreprise va soutenir. Dons financiers, moyens humains, locaux… la façon de soutenir ces bonnes œuvres varie, les causes défendues aussi.

La philanthropie est donc une activité connexe, mais dépendante de celle de l’organisation. Elle n’a pas de conséquences sur la stratégie d’entreprise, et a des avantages en termes d’image et, parfois, de défiscalisation.

Responsabilité, RSE, RSO, RSEE…

Responsabilité sociale ou sociétale des entreprises ou des organisations, voire responsabilité sociétale et environnementale des entreprises… l’acronyme change, la responsabilité reste. Sa définition est : l’obligation de répondre de ses actions. 

Selon le Ministère de l’Economie, la RSE est définie comme “l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d’autres termes, la RSE c’est la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.”

Contrairement à ce que la définition de “Responsabilité” laisse penser, il s’agit donc d’une démarche volontaire. Pour autant, certaines obligations sont liées à la RSE, comme le Bilan Carbone ou une politique de non-discrimination ou d’égalité des chances.

Les 7 thématiques centrales de la RSE, selon la norme ISO 26000, sont : la gouvernance de l’organisation ; les droits de l’homme ; les relations et conditions de travail ; l’environnement ; la loyauté des pratiques ; les questions relatives aux consommateurs ; les communautés et le développement local.

La RSE est donc une manière de piloter les actions de développement durable de l’entreprise, au cœur de leur activité.

Durabilité des organisations

Durable, soutenable, pérenne… L’idée là est l’évolution dans le temps, à courts, moyens et longs termes. Pour qu’une organisation soit durable, il faut intégrer les 3 piliers économique, social et écologique au centre de sa stratégie. Tout déséquilibre négatif finira par entraîner la fin de l’activité. 

Par exemple, une industrie qui dépend d’une nappe phréatique risque l’arrêt de son activité à cause du stress hydrique, ou un site de production peut avoir des difficultés à recruter la main d’œuvre nécessaire dans un bassin d’emploi inattractif. La durabilité repose donc sur les choix stratégiques de l’organisation, mais aussi de son intégration à son écosystème. Nous pouvons citer le livre sur la PermaEntreprise ou celui sur l’entreprise contributive pour creuser la notion d’entreprise durable.

La transformation durable devient centrale dans l’organisation et dans sa stratégie de développement. Cette fonction émergente peut prendre différents noms : direction de l’engagement sociétal, Chief Impact Officer, direction de la transformation durable… Quel que soit son nom, cette fonction fait partie de la gouvernance.

Entreprise régénérative

Dernière définition pour aujourd’hui : l’entreprise régénérative.

De manière très caricaturale : 

  • la philanthropie consiste à faire du bien
  • la RSE à faire le moins mal possible
  • la durabilité à être a minima neutre sur les externalités négatives.

L’entreprise régénérative, c’est donc l’échelon suivant : contribuer positivement à la société et au vivant. Alignée avec la théorie du Doughnut, la croissance n’est plus l’objectif. Le modèle économique doit être revu pour mettre le vivant et sa restauration au cœur de la stratégie.

Il faut donc déconstruire sa façon de penser, avant de pouvoir réinventer un nouvel imaginaire alternatif, comme présenté par la théorie U d’Otto Scharmer

C’est cette ambition que poursuit notamment la Convention des Entreprises pour le Climat.

 

 

Et vous ? Vous êtes plutôt philanthrope, responsable, durable ou régénératif ?

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